Parce qu'avec certaines personnes les mots ne sont pas suffisants, la thérapie sensorimotrice peut aider!
En se servant du corps (plutôt que des émotions et des cognitions/pensées) comme principal point d'entrée dans le traitement du traumatisme, la psychothérapie sensorimotrice traite directement les effets corporels du traumatisme, ce qui, en retour, facilite le traitement aux niveaux émotionnel et cognitif.
Les psychothérapies traditionnelles s'intéressent aux éléments cognitifs et émotionnels du traumatisme, mais manquent de techniques permettant de travailler directement avec les fonctions physiologiques, malgré le fait que le trauma affecte profondément le corps et que bon nombre de symptômes s'inscrivent dans le corps mais restent inaccessibles au niveau d'une thérapie verbale.
La Psychothérapie Sensorimotrice « Sensorimotor PsychotherapyTM » propose des interventions simples, centrées sur le corps et qui consistent à suivre, identifier et explorer en toute sécurité l'activation physiologique liée aux effets du traumatisme ainsi que les processus associés. Ces interventions visent à créer de nouvelles compétences et à restaurer une transformation somatique intégrée de Soi.
La Psychothérapie sensorimotrice utilise des modes d'interventions efficaces et accessibles pour identifier et travailler avec les patients présentant une dérégulation physiologique, des processus cognitifs et émotionnels perturbés et un sentiment fragmenté de l'expérience du Moi, comme c'est le cas pour la plupart des individus traumatisés.
Les techniques sont enseignées dans une approche qui respectent le "traitement en trois phases" recommandé par les associations internationales, se centrant en premier lieu sur la stabilisation et la réduction des symptômes. La Psychothérapie Sensorimotrice peut être facilement et efficacement intégrée dans une pratique d’inspiration psycho-dynamique, cognitivo-comportementaliste, systémique, rogerienne ou EMDR.
Je me forme à la Psychothérapie sensorimotrice à l'IRPT (Institut Romand de Psycho Traumatologie) à Lausanne en Suisse, en collaboration avec le SPI - Sensorimotor Psychotherapy Institute (USA), dirigée par Pat Ogden.
Le Sensorimotor Psychotherapy Institute (SPI)
Le SPI est une structure qui a pour vocation d'étudier et d'enseigner l'approche somatique dans la pratique de la psychothérapie clinique. La Psychothérapie Sensorimotrice est une thérapie parlée, orientée sur le corps et qui se base sur les recherches contemporaines en psychotraumatologie, sur la dissociation, les neurosciences, les théories de l'attachement et du développement de l'enfant.
La Psychothérapie Sensorimotrice est une thérapie orientée vers la parole et qui prend également en compte le ressenti corporel. Elle intègre les techniques verbales dans les interventions en vue d’un traitement du trauma, de problématique d’attachement et des questions de l’ordre du développement.
Au cours des années 1970, Pat Ogden commence à s’intéresser à la corrélation entre la déconnexion de ses patients de leur corps, de leurs schémas de comportement, et de leurs troubles psychologiques. En tant que psychothérapeute et thérapeute corporel en même temps, elle a été inspirée pour faire se rejoindre la thérapie somatique et la psychothérapie au sein d’une méthode globale pour pallier à cette déconnexion. L’IPS a dispensé son premier cours au début des années 80 sous le nom de Travail Corporel Hakomi. Influencée par des leaders tels que Emilie Conrad, Ruth Lanius, Peter Levine, Peter Melchior, Ellert Nijenhuis, Stephen Porges, Allan Schore, Dan Siegel, Martha Stark, Kathy Steele, Onno van der Hart, Bessel van der Kolk, and Ken Wilber, la Psychothérapie Sensorimotrice s’inspire des thérapies somatiques, de la neuroscience, de la théorie de l’attachement et des approches cognitives, ainsi que de la Méthode Hakomi, une psychothérapie dite « douce » introduite par Ron Kurtz. L’IPS dispense des formations à travers le monde entier et a acquis une renommée internationale durant ces vingt-cinq dernières années.
Article : http://www.irpt.ch/data/web/irpt.ch/uploads/pdf/article_pat_ogden.pdf
Source : IRPT - Institut Romand de PsychoTraumatologie